FACE CACHÉE DES GROS CAILLOUX

Esther nous embarque dans son exploration du fond des choses qui va la conduire dans les plaines subaquatiques. L’occasion pour elle de changer de point de vue sur sa vie « banalement bleue ».
Une approche poétique et métaphorique de l’émancipation de sa famille et de son territoire.

L’écriture et la mise en scène se jouent des métaphores
– ROC comme la matière, solide, durable, qui appartient au paysage maritime depuis des milliers d’années. Et aussi ROC comme un trait de caractère humain, « être solide comme un roc ».
– Le fond des choses comme les profondeurs sous-marines, les abysses mais aussi comme le fond de soi-même, son âme. Approfondir une notion, plonger dans l’inconnu.

Extrait :
« …Je paysage la Mer.
Je vente le ciel.
Je marée basse et je marée haute jusque’à l’étal.
Je roche les cailloux, les gros, les petits, les pleins et les creux.
Je mer, je mer les formes, je formes les mers.
Je vague, je divague, je dis « DIX VAGUES »
J’observe, je dessine, je sculpte, je crayonne des piles entières de carnets de croquis,
je croquise , je croque le paysage, je crobarde.
Je lève le soleil à l’est jusque’à coucher la nuit, à l’ouest, je le nuite, je m’inuite.
Je cabote, je suis « in », je lune, je croissante, je demi-lune, je journe entier à z ‘yeuter les étoiles.
J’ombre
Je maritime
Je mar-intime
Je verse de la folie aux vagues
J’abonde
Je torrente debout
Je ruisselle
Je brise par sud-sud-est

Je suis Esther ROC