LE CARNAVAL DES ANIMAUX

NOTES D’INTENTION

« Il y a quelques années, le Théâtre des Champs-Élysées et la productrice Jeanine Roze m’ont proposé d’adapter la musique du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns pour une petite formation. Cet exercice m’a passionné car c’est une oeuvre riche, foisonnante, légère, ludique, et tellement imagée. En offrant un accès à la musique par l’imagination de l’animal (et parfois inversement), elle se destine naturellement au jeune public. Malheureusement elle est écrite pour un grand orchestre comprenant entre autres deux pianos. Elle est formellement imposante, presque intimidante, et les occasions de la présenter au jeune public sont rares. En partant de la géniale partition de Camille Saint-Saëns, j’ai écrit une forme légère, pour quatre musiciens : la guitare électrique et le piano pour ce qui est percussif et harmonique, et le violoncelle et la voix pour leur lyrisme complémentaire, leur expressivité et leur élasticité. Avec Valérie, nous avons réfléchi à la manière de délivrer cette musique.

Faut-il imposer au public une interprétation (et maintenant, le lion !) ou lui laisser la liberté d’imaginer (que voyez-vous ?) ?
Faut-il montrer ? Faut-il parler ? Faut-il un(e) comédien(ne) ?
Faut-il être sérieux ? Est-ce un spectacle ? Et à mesure que nous avons répondu à ces questions, nous avons monté le Carnaval des animaux que nous voulions voir et présenter aux enfants. »
— Albin de la Simone, adaptation musicale et histoire

« Auprès des musiciens, une femme raconte une histoire qui relie tous ces morceaux entre eux. Elle essaye de comprendre pourquoi les animaux se sont évadés, pourquoi ils sont en liberté dans la ville. Les musiciens qui ont été envoyés par une agence de détective, jouent pour lui donner des indices, et faire en sorte que les enfants puissent aussi deviner de quel animal il s’agit. Et ce personnage de femme un peu fantasque se transforme au fur et à mesure qu’elle comprend ce que les animaux préparent… Elle reçoit aussi des messages, portraits robots dessinés par des enfants qui pensent avoir vu quelque chose dans la nuit. Ces dessins ont été réalisés au théâtre pendant le week-end du Printemps Petit TNB. »
— Valérie Mréjen, histoire et textes