Un temps de réflexion aux côtés du Professeur Yan pour débuter l’aventure Tempo Focus !
Le projet Tempo Focus a connu un démarrage tambour battant en ce début janvier ! En véritable pêcheur des temps, Professeur Yan a sillonné le Finistère à la rencontre des classes participant à cette aventure haute en couleurs. En effet, tel un marin posant des hameçons sur ses lignes, Yan Marchand – docteur en philosophie, auteur de nombreux ouvrages et conférenciers auprès de tout type de publics – a posé des amorces à la réflexion des enfants sur la thématique du temps afin de nourrir les recherches de l’HÉLIX. Leur expliquant le rôle de chercheur, c’est-à-dire de scientifique se posant des questions et essayant de trouver des réponses, Professeur Yan a démontré toute l’importance de sa discipline au sein de cette école afin d’aider ses membres à retrouver le temps qu’il manque aux adultes.
Mais qu’est-ce que le temps et comment sa perception varie-t-elle d’un individu à l’autre ? Ces questions, n’attendant pas une seule réponse et intéressant l’humanité entière, sont éminemment philosophiques. Elles sont bien différentes des questions qui ressortent de simples discussions s’apparentant au bavardage. La philosophie est ainsi une autre manière de parler, une discussion autour de sujets tellement vastes que même un escargot – si toutefois il en avait l’endurance – aurait le temps de faire le tour du monde avant que l’on puisse apporter des réponses tranchées.
Le temps est-il une invention humaine ?
Selon les élèves, si la montre indique l’heure et rythme les journées suivant un découpage mis au point par l’Homme, le temps existerait sans l’humanité. En effet, la nature possède son propre rythme cyclique à travers les saisons et l’alternance du jour et de la nuit, et cela depuis la nuit des temps !
Ainsi, le temps de la nature est un élément sur lequel l’action de l’Homme est vaine. Comme l’ont très justement souligné les CM de l’école Saint-Yves de Saint-Derrien, il est impossible de remonter le temps car, pour alors, le passé ne serait plus le passé et, de la même façon, on ne peut pas se rendre dans le futur car on ne peut aller plus vite que le temps.
De l’importance d’être à l’heure
Si les humains ne sont pas parvenus à dompter le temps de la nature, ils ont néanmoins réussi à être les maîtres des horloges. Ces dernières représentent ce que Professeur Yan a nommé le « temps social ». À partir d’exemples analysés par les élèves comme la problématique d’arriver chacun à l’école à des horaires différents, il a expliqué que les rendez-vous ont été inventés pour réaliser un but commun. Or si on est en retard, on empêche les autres de réaliser ce but. Les petits chercheurs en herbe ont donc mis en évidence que le temps des montres permet d’organiser ses activités au quotidien.
Pourquoi le temps ne passe-t-il pas de la même façon tout le temps ?
Drôle de constat effectué par les élèves : quand on s’amuse le temps passe vite et inversement quand on s’ennuie ! Dans cette situation d’ennui, le temps s’arrête car on ne lui accorde aucune valeur. On pourrait penser que la vie est mal faite mais, à partir des réflexions des enfants, Professeur Yan a apporté les premières hypothèses quant au temps qu’il nous manque. En effet, avec une alternance de périodes où le temps s’accélère puis ralentit, la vie ne nous semble pas trop courte ou trop longue, ce qui fait une moyenne. Ce temps particulier, changeant d’un individu à l’autre, est appelé « temps intime » ou « durée ressentie».
Professeur Yan a conclu ses interventions en disant que dans un monde idéal, ces trois types de temps seraient coordonnés. Il a également invité les élèves à rédiger une question au tableau pour Professeurs Guiomar et Fiona de façon à préparer leur passage éminent dans les classes.
Quelques questions particulièrement savantes : « Combien de secondes y’a-t-il dans un pas ? », « Comment la personne qui a inventé le temps savait l’heure qu’il était ? », « À quel moment s’est déroulée la première seconde du monde ? », « Quelle est la vitesse du temps ? »
