TWINKLE LITTLE

L’univers visuel, chorégraphique et musical de Twinkle s’inspire à la fois de la dynamique de la berceuse et de l’Harmonie des sphères, théorie remontant à l’Antiquité grecque. La vibration des 7 « planètes », telle qu’interprétée et organisée par les pythagoriciens, fonde le système musical occidental et donne leur noms aux jours de la semaine (du jour de la lune -lundi – jusqu’au soleil – sunday).

La berceuse nous parle de passages, du jour à la nuit et de la nuit au jour, de la solitude au réconfort des bras et de la chaleur des bras à l’exploration du vaste monde. C’est une poésie qui porte des histoires immémoriales et les structures inconscientes de toute une culture. C’est aussi un mouvement, qui se joue de la gravité et de gestes aériens connus de tous.

À travers ces passages et ces bercements tant vocaux qu’aériens, Twinkle convoque le pendulaire et la révolution des astres, s’inspirant de mythes de la création de la terre, de la lune, du soleil et des étoiles. Dans les mouvements aériens qui se mêlent aux voix et instruments percussifs et vibratoires des musiciens, des jeux de balancements, d’équilibres et de jonglage viennent interroger la notion d’harmonie et de constellations – bestiaire céleste et métaphore de la sphère familiale…

L’espace englobe le public et l’invite au mouvement, à partager un temps hors du temps, ensemble, un temps de vibration et de liens tissés entre nous tels des constellations. Twinkle s’articule en deux temps complémentaires et indissociables.

Le public, rassemblé en cercle autour d’une structure aérienne en bambous est tout d’abord spectateur, se laissant bercer et imprégner par les sons et mouvements d’une chanteuse, d’une acrobate aérienne et d’un musicien percussionniste. Peu à peu il devient aussi acteur, les adultes autorisant et soutenant les impulsions et mouvements de découverte suscités par le spectacle. Dans ce deuxième temps d’expérimentation, la dramaturgie laisse la part belle aux réactions et rencontres de l’instant présent. Durant ces expériences, chacun est invité à se poser dans son corps, dans la gravité, et à privilégier l’expression non verbale.