VALSE AVEC W…

Intention

Plusieurs envies infusent au départ de cette nouvelle création. J’ai tout de suite eu en tête la figure du monstre, celui qui nous fait peur, qui ne nous ressemble pas, qui est si différent qu’il nous effraie et nous angoisse. Dans la pièce, je vais jouer autour de ces peurs, c’est-à-dire se faire peur ensemble, mais aussi engager le dialogue. Cette figure permet aussi d’explorer l’extraordinaire, l’impensable. Alors, avec l’aide des monstres, comment construire et déconstruire le monde ? Le monstre, c’est aussi la confrontation à la normalité, à l’autre. Cette pièce aborde cette question de la différence, nous confronte à savoir l’accepter. Je matérialise cette altérité par les costumes : cinq danseurs seront habillés en sweat orange, et un seul sera en bleu.

Narration déconstruite

Une scène où le décor pend du plafond, où quelque chose est arrivé, mais quoi ? Par bribes, sans narration linéaire, on va comprendre comment on en est arrivé là, pourquoi existe ce chaos ambiant. J’ai envie de déconstruire la narration, de procéder par bribes, par images.

Chute, douceur et déséquilibre

Ma première pièce de groupe, cinq danseurs et danseuses et moi, me permet de jouer un peu plus que dans les précédentes pièces de la relation, des chutes, des contacts, des équilibres et des déséquilibres, des façons de faire groupe. La chute, burlesque, épique, sportive, maladroite, vient aussi rappeler nos failles, et nécessiter l’entraide. Je souhaite aussi invoquer la douceur, tenter de construire un autre rapport entre les corps des danseurs. Voir où cela nous mène.

Marc Lacourt (chorégraphe)